Entre robes et aiguilles... [PV : Qwartz]

La jeune fille s'assit à même le sol, la tête basse, sa canne à pêche reposant à côté d'elle. De la sueur perlait sur son front pâle, témoignage de la chaleur de la journée. Rosalie bailla, qui aurait pu croire qu'une matinée à batailler avec les poissons pouvaient être si éprouvante ? Pas elle en tout cas. La demoiselle s'étira, le pire dans tout cela c'est qu'elle n'avait attrapé qu'une malheureuse méduse qu'elle avait aussitôt relâchée. Elle voulait des requins ! Pas de ridicules créatures à l'apparence gélatineuse... Légèrement agacée par sa pêche infructueuse, Rosalie décida finalement de quitter le bord de mer, le pas lourd, laissant trainer sa canne à pêche sur le sol.

Elle arriva finalement jusqu'au magasin des sœurs doigt de fée ce qui lui redonna aussitôt le sourire. Elle adorait ce magasin ! Il y avait tant de vêtements en tout genre pour un prix si bas... Des robes, des parapluies en forme de fleurs, des moustaches rappelant celles d'un célèbre plombier italien... Cette boutique regorgeait de tout un tas de choses divers et variés qui faisaient le bonheur de Rosalie ! D'ailleurs, la jeune fille portait l'une des robes du magasin, rouge et bleue, elle rappelait les longues robes des Geisha. Hélas, la jeune fille n'avait pas pu trouver la coiffe qui allait avec... Ses cheveux étaient relevés en une couette haute a défaut de la fameuse coiffe.

A peine eut-elle franchie la porte, que la fameuse hérissons accourt vers elle, joyeuse de retrouver l'une de ses plus ferventes clientes. Rosalie la salua joyeuse, et s'approcha des diverses tenues. Des robes pleins les mains en seulement quelques minutes, la jeune fille ne voyait presque plus devant elle. Avançant a l'aveuglette, Rosalie finit par bousculer quelqu'un et s'étaler de tout son long sur le sol, ses diverses tenues éparpillées un peu partout. La demoiselle surprit le petit rire discret de la couturière, tandis que sa sœur accourait pour l'aider a se relever. Agacée, la jeune fille se tourna vers la personne qu'elle avait percuté, ignorant l'aide du hérisson.


Les poings sur les hanches, les sourcils froncés, Rosalie regardait courroucée l'inconnu.